La compagnie du deuxième

La compagnie du deuxième

Le Deuxième représente le petit du Premier. Il est toujours derrière, et pourtant... Poulidor est un éternel Deuxième, mais on a l’impression qu’il a toujours été Premier. Le Deuxième est subrepticement coincé entre deux choses mais il s'épanouit dès qu’on le laisse s’exprimer. Le Deuxième est rarement le petit dernier de la famille, il doit se débrouiller tout seul. Au début, il copie l’ainé, puis il prend son envol en solo, dès qu’il sent une brise favorable. Ici, la Compagnie du Deuxième s’est envolée très vite toute seule - plus vite qu’un Premier ne l’aurait fait.  Le Premier c’est la référence, le Deuxième, c’est la référence, avec la sagesse en plus. Le Deuxième montre du respect envers le Premier et c’est en quoi il mérite d’être le Premier. Ne dit on pas : « un Deuxième vaut mieux que deux Premiers ? » - non, c’est vrai, on ne le dit pas. Le Deuxième, c’est le nombre Deux. Le Deux, c'est la création. Tout est basé autour du Deux. Le Deuxième fait vivre le Premier car sans le Deuxième le Premier n'existe pas, la vie est impossible. Deux noms et deux prénoms. Françoise Milet et Pierre Sévérin. Dans ces mots à connotation artistique, aucune présence de la Deuxième lettre de l'alphabet, d'où l'importance de le préciser dans le nom de la compagnie.   Françoise Milet et Pierre Sévérin se rencontrent sur le spectacle de la Quincaillerie Parpassanton (Cirkatomik). Après trois années de discussions prolifiques, ils décident de créer en 2004 leur propre compagnie : La Compagnie du Deuxième.  En 2008, Pierre et Françoise ont cinq spectacles à leur actif. Ils trouvent également le temps de créer quelques spectacles événementiels. Françoise travaille également avec le Rire Médecin et Pierre avec d’autres compagnies (Royal de luxe...). Ils aiment bien manger. Leur maxime : La rue est au théâtre ce que le sucre est au pâtissier : une gourmandise.

 

« La tête dans l'eau »

 

En coproduction avec Le Fourneau, création 2010, qui constitue le 1er volet d’un tryptique.

La création ne s’est jamais aussi bien portée qu’aujourd’hui. La crise booste le système D. C’est à celui qui économise le plus. Il faut faire des économies, alors on créé des machines hyper économiques. La création est là, sous jacente. L’autre question est de savoir si chacun d’entre nous est véritablement capable de créer ? La réponse est oui, nous n’en avons jamais douté !

Alors comment créer ? Beaucoup de personne ne savent pas où et comment créer. Où aller chercher l’instruction qui fera de nous un artiste ? Nous proposons à ces mêmes personnes la solution qui comblera ce manque vital d’information. Mettez un crayon dans la main d’un enfant, il dessine. La création est un reflexe perdu qu’il faut reconditionner. Nous voulons le raffermir. Et au risque de nous montrer présomptueux, le reflexe de Pavlov sera au chien ce que le reflexe de Tomère sera à l’homme. Mais qui est Tomère ?

Gérald Tomère est responsable d’animalerie aquatique. Mais las d’écouter les mêmes chansons à la radio, de regarder les mêmes films sur son poste télévisé, d’observer les mêmes tableaux dans ses ouvrages... Il décide de créer ses propres programmes et d’admirer ses propres œuvres. « Moi aussi je veux créer », crie t-il. Après une inconfortable expérience auprès de la chorale locale et des cours de dessin de Madame Fernie…Tomère se dit: si les autres ne t’inspirent pas, inspire-toi toi-même.

Pour Socrate, « la solution se trouve dans l’absence ou le néant ». Gérald Tomère part donc de cette affirmation obsolète pour aller chercher la solution. Mais il rencontre quelque difficulté à chercher le néant, l’absence. Pas facile de trouver du rien. Un matin, il se retrouve nez à nez avec le poisson rouge d’un de ces aquariums. Apres 2 heures d’observation, il perçoit dans le poisson une absence, une espèce de naturel à ne rien faire, à ne rien ressentir. Le néant est là. La source d’inspiration lui tendait les nageoires. Baudelaire s’empêchait de dormir, Gainsbourg fumait, Gérald Tomère se noierait. Il faut se priver de respiration pour trouver l’inspiration : Logique inéluctable du paradoxe de la création ! Le soir même Tomère fabrique son propre aquarium, y incorpore un petit poisson rouge et flatte, le 8 octobre 2006, sa création.

 

SITE INTERNET : www.compagnie-du-deuxieme.fr/

 

 

 

 

 

 

 


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